Se débarrasser des additifs et perturbateurs endocriniens

Comment faire face à ce risque dans notre vie de tous les jours ? Quels réflexes adopter pour préserver votre santé et celle de vos enfants ? Voici quelques conseils pour vous aider à chasser les perturbateurs de santé de l'environnement quotidien

Bonne nouvelle, avec quelques gestes simples, il est possible de limiter l’exposition à ces substances perturbatrices. Encore faut-il les identifier et les détecter afin de pouvoir les éviter, voir les éliminer de notre quotidien. Pour cela, mon article précédent devrait vous y aider.

Ensuite, voici quelques conseils applicables à votre cuisine, votre alimentation, votre maison et votre jardin… Car en changeant certaines habitudes, il est tout à fait possible de limiter les risques.

Dans la cuisine

Attention aux nombreux ennemis comme le bisphénol A, les phtalates, le téflon et autres composés perfluorés, qui se cachent dans certains ustensiles de cuisine ou matériels de cuisson utilisés quotidiennement, notamment les casseroles, poêles et robots de cuisine avec ce très connu revêtement antiadhésif. Mais on les retrouve aussi dans certains contenants comme les boîtes de conserve (attention aux cabossées dont la résine intérieure se dépose sur les aliments), les canettes en aluminium, les emballages en plastique (plastiques souples ou films plastiques), sans oublier les contenants en plastique dur destinés aux micro-ondes.

Quelques conseils pour vos cuissons ou pour la conservation de nos aliments :
Eviter les plastiques ! Préférez le verre. Si vous ne pouvez pas, alors à minima excluez les plastiques avec les pictogrammes : 3 PVC, 6 PS et 7 PC du fait de leur nocivité qui est accrue sous l’effet de la chaleur (cuisson four et micro-ondes).

Ensuite d’autres conseils simples à appliquer :

  • éviter les casseroles en téflon
  • éviter les casseroles et les poêles abimées
  • utiliser des ustensiles en inox ou en bois uniquement
  • privilégier des contenants en verre ou en céramique pour le four à micro-ondes
  • privilégier des bocaux et autres contenants en verre pour conserver des aliments

Dans l’assiette

Les fruits et légumes non bio que nous mangeons peuvent avoir été contaminés par des pesticides tout au long de leur croissance (culture intensive ou agriculture conventionnelle), par la pollution des sols, celle des nappes phréatiques ou encore celle de l’eau utilisée dans l’arrosage des champs et potagers.
De même la viande, le lait, le poisson, peuvent être source de substances nocives (en plus d’être traitée aux antibiotiques, une vache nourrie avec des aliments comportant des substances chimiques ou broutant une herbe polluée par la pulvérisation des pesticides pourra donner un lait porteur de substances nocives et perturbatrices).
Bien évidemment, comme ils sont décrits dans mon premier article sur le sujet à retrouver ici , les additifs alimentaires sont très nombreux dans l’inductrice agro-alimentaires (épaississant, agglomérant, édulcorants). Les produits industriels ou aliments transformés sont donc souvent très chargés en additifs et affichent pour la plupart dans leur composition de nombreuses substances chimiques délétèrent si ingérer fréquemment et au long terme.

Le conseil principal sera donc de privilégier l’achat d’aliments non transformés, bruts, le plus possible non pré-emballés (légumes, fruits, légumineuses, noix etc), et de les cuisiner le plus possible maison.

Autres conseils pour une alimentation plus saine et sans perturbateurs endocriniens

  • laver les fruits et les légumes pour éliminer le plus possible de pesticides
  • privilégier les produits issus d’une agriculture biologique (label AB)
  • favoriser les viandes maigres, car les perturbateurs se stockent plus facilement dans le gras
  • éviter les gros poissons prédateurs comme le saumon ou le thon (bioaccumulation) et favoriser les petits poissons
  • lire les étiquettes des produits industriels que vous souhaitez acheter avant de les mettre dans votre caddie. Si la liste est longue, fuyiez. Utilisez des application de scan d’étiquettes pour vous aider, comme Yuka par exemple.

Dans la salle de bain

Là encore, vous pouvez sélectionner des matières premières pour remplacer vos produits. Par exemple des huiles végétales pour le démaquillage, de l’aloé vera pour le soin des cheveux et de la peau, du beurre de mangue pour un masque capillaire…
Sinon, achetez à minima des produits de soin de marques certifiées Bio (en privilégiant les labels Bio les plus exigeants). Pour les savons et shampoings, privilégiez les formes solides qui seront moins chargés d’aditifs texturisant en plus d’être financièrement plus économiques (dans les formes liquides, nous achetons souvent beaucoup d’eau qui est le premier ingrédient sur les étiquettes).


Triez vos anciens produits avec attention en lisant les étiquettes des shampooings, gels douche, dentifrices, produits cosmétiques, déodorants, savons, crèmes et autres produits de beauté. Voici les applications que vous pouvez utiliser pour sélectionner vos produits avant l’achat ou trier vos produits actuels :

  • Cleanbeauty
  • INCIbeauty

Entretien de la maison

Enfin, limitez la pollution de l’air intérieur et les COV (composants organiques volatiles) nocifs pouvant être porteurs de perturbateurs endocriniens oestrogéniques, et que notre corps peut inhaler :

  • aérer régulièrement votre habitation, car les tapis, les meubles, les peintures, les canapés, les chaises, les matelas etc sont tous lourdement imprégnés de substances chimiques diverses, comme des retardateurs de flammes, des fongicides, des antiacariens etc, dont les répercussions sur notre organisme sont mauvaises, surtout si nous vivons dans une atmosphère confinée où elles s’accumulent.
  • éviter de diffuser des aérosols, ou d’utiliser des bougies parfumées, pleines de perturbateurs
  • supprimer les pesticides (fongicides, herbicides, insecticides…) au jardin et favoriser les solutions naturelles
  • équipez vous de plantes d’intérieur, dont certaines sont connues pour leur pouvoir dépolluant atmosphérique.
  • utiliser des produits d’entretien fait maison.

Vous avez besoin de très peu d’ingrédient pour tout faire et vos ustensiles de cuisine serviront de matériel.

Voici ce dont vous avez besoin de vous équiper pour nettoyer du sol au plafond de la cuisine à la salle de bain :

-du vinaigre blanc ou de l’acide citrique au choix, 

-du bicarbonate de soude, 

-des cristaux de soude, 

-de l’alcool à 70°, 

-du savon noir.


Vous pouvez avec ces seuls ingrédients faire votre produit WC, produit vaisselle, produit lave-vaisselle, dégraissant, lessive, détartrant, anticalcaire, produit lavant pour le sol etc… En plus, économies financière indiscutables. Sinon, privilégier à minima les produits naturels ou écologiques.

En consultation, je vous conseille toujours de diminuer ces intrus dans votre quotidien. Ayant déjà fait le ménage chez moi depuis longtemps, je vous donnerai des astuces et des recettes pour passer à votre tour à un environnement dépollué. Cela fait en effet partie de ma vision d’une prise en charge holistique, logique, efficace sur long terme et éclairée.

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